Année de la demande : 2000
Demandeur : Psychologue (Secteur non précisé)
Contexte : Questionnement professionnel personnel
Objet de la demande : Diffusion de la psychologie Précisions :
Questions déontologiques associées :
- Compétence professionnelle (Qualité scientifique des actes psychologiques)
- Probité
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Dans le document commercial, un des formateurs fait état de son titre de docteur en psychologie. La CNCDP rappelle qu’elle ne peut se prononcer que sur les questions déontologiques concernant la pratique des psychologues qui peuvent faire usage du titre. De plus, si le titre de psychologue est protégé par la loi du 25 juillet 1985, les tests psychotechniques et les techniques psychothérapeutiques ne le sont pas quant à leur usage. Néanmoins, comme le rappellent les "Principes généraux" du Code de Déontologie, seule leur utilisation par un psychologue peut garantir à l’usager les exigences de "compétence, de responsabilité et de qualité scientifique" (titres I-2, I-3, I-5) qu’il est en droit d’attendre. Le document qui explicite les mérites de la Programmation Neuro-Linguistique présente la PNL comme une méthode d’"éducation du cerveau", censée développer les compétences dans un but de "communication, management, excellence, motivation, dépassement, apprentissage". La Programmation Neuro-Linguistique n’est pas présentée comme une technique d’évaluation des compétences du sujet ou de sa personnalité. Ce qui est vendu, ce sont des promesses de résultats concernant une plus grande efficacité en terme de communication inter-humaine. Le psychologue qui utiliserait cette technique à des fins éducatives ou psycho-éducatives ne se soumettrait pas aux exigences de l’article 18 du Code de Déontologie qui précise que "les techniques utilisées par le psychologue pour l’évaluation, à des fins directes de diagnostic, d’orientation ou de sélection, doivent avoir été scientifiquement validées". Par contre, au psychologue qui engagerait son titre dans de telles pratiques, comme aux psychologues qui pensent pouvoir utiliser les diverses méthodes d’"éducation du cerveau" qui promettent aux personnes une efficacité rapide, la CNCDP rappelle que "le psychologue a un devoir de probité dans toutes ses relations professionnelles. Ce devoir fonde l’observance des règles déontologiques et son effort continu pour affiner ses interventions, préciser ses méthodes et définir ses buts "(Principes généraux du Code de déontologie : I-4). Fait à Paris, le 18 mars 2000. Pour la CNCDP Marie-France JACQMIN, Présidente |