Année de la demande : 1999
Demandeur : Psychologue (Secteur non précisé)
Contexte : Questionnement professionnel personnel
Objet de la demande : Titre / qualification de psychologue Précisions :
Questions déontologiques associées :
- Titre de psychologue
- Compétence professionnelle (Formation (formation initiale, continue, spécialisation))
- Code de déontologie (Statut du Code, finalité, légalisation, limites)
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L'avis de la commission porte exclusivement sur les aspects déontologiques ; elle n'a pas qualité pour juger de l'aspect réglementaire ou légal de la question, ni de ses conséquences sur l'action syndicale. 1- L’emploi comme psychologues de personnes n'en ayant pas le titre est préjudiciable à la profession et au public. Il est contraire au code de déontologie -Article1(Titre II) : "L'usage du titre de psychologue est défini par la loi n°85-772 du 25 juillet 1985 publiée au J.O. du 26 juillet 1985. Sont psychologues les personnes qui remplissent les conditions de qualification requises dans cette loi. (...)" - Article2 : "L'exercice professionnel de la psychologie requiert le titre et le statut de psychologue." Il résulte des articles ci-dessus que les personnes ne pouvant se prévaloir du titre ne peuvent légalement se présenter au public (ou à leur administration) comme psychologues, ni signer un document quelconque en cette qualité. 2- La compétence que l’on exige d'un psychologue suppose une formation universitaire complète - Principe 2/ (Principes généraux) : Compétence : "Le psychologue tient ses compétences de connaissances théoriques régulièrement mises à jour, d'une formation continue et d'une formation à discerner son implication personnelle dans la compréhension d'autrui.(...)" - Principe 5/ : Qualité scientifique : "Les modes d’intervention choisis par le psychologue doivent pouvoir faire l'objet d’une explicitation raisonnée de leurs fondements théoriques et de leur construction. Toute évaluation ou tout résultat doit pouvoir faire l'objet d'un débat contradictoire des professionnels entre eux." - Article35(Titre III) : "La validation des connaissances acquises au cours de la formation initiale se fait selon des modalités officielles. Elle porte sur les disciplines enseignées à l’Université sur les capacités critiques et d'auto-évaluation des candidats, et elle requiert la référence aux exigences éthiques et aux règles déontologiques des psychologues." La commission rappelle que la licence de psychologie est un diplôme de formation scientifique générale, tout à fait insuffisant pour l'exercice. La spécialisation commence en maîtrise et la formation professionnelle proprement dite est l'objet de l'année de DESS. Ce diplôme (ou un diplôme reconnu équivalent par les décrets 90-255 et 93-536) est donc indispensable à un exercice répondant aux exigences du code. 3- Protection du public Seules les personnes pouvant se prévaloir du titre de psychologue sont à même d'apporter au public les garanties auxquelles il a droit - Préambule, alinéa 1 et 2 : "Le présent Code de Déontologie est destiné à servir de règle professionnelle aux hommes et aux femmes qui ont le titre de psychologue, quels que soient leur mode d'exercice et leur cadre professionnel,(...). Sa finalité est avant tout de protéger le public et les psychologues contre les mésusages de la psychologie et contre l'usage de méthodes et techniques se réclamant abusivement de la psychologie". 4- Les organisations professionnelles de psychologues signataires du Code sont fondées à l’invoquer pour assurer la défense des psychologues et du public - Préambule : "Les organisations professionnelles signataires du présent Code s'emploient à le faire connaître et respecter. Elles apportent, dans cette perspective soutien et assistance a leurs membres. L'adhésion des psychologues à ces organisations implique leur engagement à respecter les dispositions du Code." Article 21 (Titre II) : "Le psychologue soutient ses collègues dans l'exercice de leur profession et dans l'application et la défense du présent Code. Il répond favorablement à leurs demandes de conseil et les aide dans les situations difficiles, notamment en contribuant à la résolution des problèmes déontologiques." Fait à Paris, le 12 mai 1999. Pour la CNCDP, Claude NAVELET, Présidente |