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Une psychologue scolaire se demande si elle peut recevoir en libéral des élèves des institutions où elle travaille, pour un bilan psychologique ou pour une thérapie, car le temps possible consacré à chaque élève dans l'institution est trop court (15 minutes).

Posté le 07-01-2011 15:24:00

Avis et classification CNCDP

Année de la demande : 2000

Demandeur :
Psychologue (Secteur Éducation)

Contexte :
Questionnement professionnel personnel

Objet de la demande :
Intervention d’un psychologue
Précisions :
Examen psychologique

Questions déontologiques associées :

- Accès libre au psychologue
- Consentement éclairé
- Mission (Distinction des missions)
- Confraternité entre psychologues

Le code de déontologie permet de répondre par 1'affirmative à cette question puisque"toute personne doit pouvoir s’adresser directement et librement à un psychologue" (Titre I - Principes généraux, 1/) et que "le psychologue peut exercer différentes fonctions à titre libéral, salarié ou d'agent public" (article 4, Titre II). Deux conditions doivent néanmoins être remplies - le psychologue n'intervient qu'avec le consentement libre et éclairé des personnes concernées (principe n° 1/ et article 9) d'autant que celles-ci sont mineures (article 10).
- Le psychologue sait qu'il peut remplir différentes missions, mais qu'il distingue et fait distinguer, comme l'évaluation [...] et la psychothérapie (article 4).
Si ces conditions ne peuvent être remplies, l'article 23précise bien que "le psychologue ne concurrence pas abusivement ses collègues et fait appel à eux s'il estime qu'ils sont plus à même que lui de répondre à une demande."

Conclusion

Bien que la réponse à la question de la psychologue scolaire soit affirmative, et malgré les difficultés manifestes d'exercer, il ne peut être question de pallier les carences de l'institution (manque de psychologues) par un renvoi systématique sur des pratiques libérales qui risque d'être assimilé à un démarchage au sein d'une institution à caractère public vers une activité privée.

Fait à Paris, le 20 mai 2000. Pour la CNCDP,
Marie-France JACQMIN, Présidente

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Avis 00-01.doc

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