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Une ancienne patiente met en cause les pratiques d'un psychologue et d'un suivi qui "s'est terminé à l'hôpital.". Elle s'insurge contre la "manipulation" qu'elle a subie. Dans un premier temps : série "d'attentions diverses", de "paroles touchantes" et "d'approches physiques (guiliguili, papouilles)" favorisant l'attachement. Dans un deuxième temps, invitation à poursuivre le travail en groupe, sans dire le tarif. Comme cesuivi a été refusé par la patiente, le psychologue a "fait une grosse colère" et l'a mise à distance sous prétexte de "pathologie trop lourde", et cela "sans accompagnement."
La requérante constate qu'elle n'est pas la seule à avoir été traitée ainsi. Dans sa tentative de comprendre et après une hospitalisation, une visite à Info Secte lui a confirmé le "profil sectaire du groupe."
Elle écrit à la CNCDP afin de retrouver une confiance dans la profession, et afin d'éviter les mêmes déboires à ceux qui seraient "pris au piège."

Posté le 07-01-2011 14:57:00

Avis et classification CNCDP

Année de la demande : 1999

Demandeur :
Particulier (Parent)

Contexte :
Question sur l’exercice d’un psychologue

Objet de la demande :
Intervention d’un psychologue
Précisions :
Thérapie

Questions déontologiques associées :

- Reconnaissance de la dimension psychique des personnes
- Respect de la personne
- Responsabilité professionnelle
- Abus de pouvoir (Relations d'ordre privé avec un patient)

Devant la gravité des faits relatés, la CNCDP rappelle que sa mission est uniquement de donner des avis concernant la déontologie des psychologues ; aussi lui est-il impossible d'intervenir sur les agissements des personnes, mais les requérants peuvent conduire les actions nécessaires auprès des organismes syndicaux et judiciaires.
Le Code de Déontologie des psychologues stipule que l'action du psychologue est fondée sur "le respect de la personne humaine dans sa dimension psychique" (préambule du Code de Déontologie). Ainsi, le psychologue respecte les droits des personnes, spécialement leur dignité et leur liberté (Titre I,1/).
Le psychologue répond personnellement du choix et conséquences directes de ses actions (Titre I, 3/). Sa mission fondamentale est de faire reconnaître et respecter la personne dans sa dimension psychique (Titre II, article 3).
Aussi, le psychologue ne doit ni entretenir des relations personnelles avec ses patients, ni user de sa position à des fins personnelles, de prosélytisme ou d'aliénation d'autrui (Titre II, article 11) de quelque manière que ce soit (relations personnelles, pressions financières, etc.).

Conclusion

La CNCDP estime que les pratiques du psychologue telles qu'elles sont rapportées par la requérante dérogent gravement au Code de déontologie des psychologues.

Fait à Paris, le 5 juillet 1999. Pour la CNCDP,
Claude NAVELET, Présidente

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Avis 99-08.doc

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